Cfinancials
Big Data Technology for Investor Protection

Cfinancials.com axe son succès sur l'exhaustivité des produits financiers

Banque et Finance: July 2010

Interview de Michael Heijmeijer, fondateur et CEO de Cfinancials.com.

Le portail de données financières cfinancials.com, qui a nécessité trois années de développements complexes, est opérationnel depuis janvier dernier. A ce jour, il donne des informations factuelles sur 6,5 millions de produits financiers traditionnels et sophistiqués, qui vont des fonds de fonds aux hedge funds en passant par les obligations, les options ou les swaps, sans oublier les fonds de private equity ou les produits structurés et, prochainement, les CDO et les CDS-MBS. Cfinancials.com rencontre un succès croissant en Suisse, avec des demandes qui affluent déjà du monde entier.

Banque & Finance: Pour répondre à quels besoins des investisseurs avez-vous créé le portail Cfinancials.com ?

Michael Heijmeijer: Il s'agit d'offrir aux investisseurs privés, professionnels et institutionnels un outil de travail performant, exhaustif et évolutif en matière d'informations financières factuelles, et de surcroît gratuites, sur l'ensemble des produits financiers que nous avons répartis en vingt-quatre classes d'actifs. Il s'inscrit ainsi à la pointe de la transparence, vue sous l'angle de la visibilité de 98% des produits financiers existants. 6,5 millions de données sont actuellement disponibles selon des critères de recherche et des paramètres spécifiques. Cependant, notre système en totalise déjà 9,5 millions qui seront progressivement distillées dans le portail Cfinancials.com. Cette diffusion de l'information par palier permet de mieux quantifier les demandes des investisseurs, au nombre de 8'000 quotidiennement, et de distinguer précisément les catégories d'internautes visiteurs. Toutes nos données et les cours de clôture à Wall Street sont fournies par nos partenaires Six Telekurs, Thomson Reuters, Dow Jones et Interactive Data.

B&F: Sachant que l'accès à Cfinancials.com est gratuit, quelles sont alors ses sources de financement ?

M. H.: Nous commercialisons des espaces publicitaires sur le portail pour l'insertion de visuels et de promotions de produits financiers sous différentes formes. Nous proposons également des services payants accessibles par login aux investisseurs professionnels et aux institutionnels, qui apportent de la valeur ajoutée aux informations financières fournies. Il s'agit par exemple d'études analytiques sur des produits et comparatives entre eux sur la base de données chiffrées et de graphiques, ou de toute autre version personnalisée sur demande. Selon notre plan d'affaires, 90% de nos recettes doivent provenir de nos services payants et le solde de la publicité.

B&F: A terme, pourriez-vous offrir des services de gestion active?

M. H.: Nous pourrions choisir cette orientation, mais nous ne l'envisageons pas. Nous préférons guider l'investisseur privé vers les prestataires de produits financiers, en lui fournissant des études approfondies sur telle banque ou société de fonds, par exemple.

B&F: Pourriez-vous mettre en place des partenariats avec des banques en ligne telles Swissquote ou Saxo Bank, pour ne citer que celles-ci ?

M. H.: Nous avons rencontré quelques dirigeants de banques en ligne à des fins exploratoires. Il existe de fait des synergies à développer. Mais notre volonté d'exhaustivité et de transparence dans la présentation de tous les produits financiers existants ne correspond ni à leur stratégie commerciale, ni à leur plan d'affaires.

Valoriser le capital

B&F: Quel a été l'investissement nécessaire à la conception des logiciels, puis au lancement de Cfinancials.com, et de quel montant avez-vous besoin pour financer ses innovations ?

M. H.: Les développements et la mise en place de Cfinancials ont nécessité plusieurs millions de francs suisses, qui ont été financés par des investisseurs privés et des sociétés de private equity suisses et étrangères. J'ai moi-même investi mes propres fonds acquis au cours de mon activité précédente de banquier d'investissement, que j'ai menée durant quinze ans à Hong-Kong, aux Etats-Unis et en Suisse. Pour financer nos innovations technologiques et recruter une cinquantaine de collaborateurs dans le canton de Vaud, nous sommes en discussion avec des sociétés de private equity et de venture capital pour un montant à investir de l'ordre de dix à vingt millions de francs.

B&F: Pourquoi avez-vous choisi une implantation à Lutry plutôt qu'à Genève ou Zurich, et même Londres ou New York ?

M. H.: Le canton de Vaud a facilité grandement l'implantation de notre société à Lutry et l'a exemptée d'impôts sur les bénéfices, pendant dix ans. En outre, la qualité et le cadre de vie y sont tellement superbes !